Nicolas SAHNOUN

Nicolas Sahnoun, ou l'histoire d'un sacré gâchis. Ce milieu offensif bordelais débarque en provenance d'Espagne à l'été 2005, pour la deuxième saison depuis la remontée en Ligue 2. Ses débuts sont timorés, discrets, insuffisants. Un soir d'octobre cependant, il égalise face à Guingamp, en bottant un coup-franc extraordinaire. Il n'en fallait pas plus pour conquérir les cœurs finistériens, et surtout pour relancer la machine. Sahnoun enchaîne les belles performances avec comme point d'orgue sa maestria contre Sedan où il réussit notamment un doublé. Début décembre contre Grenoble, alors qu'il est épuisé dès la mi-temps, il demande plusieurs fois à Albert Rust de pouvoir quitter la pelouse. Le technicien le préfère sur le terrain, et inévitablement en fin de match, la tuile. Sahnoun se rompt les ligaments croisés. Le joueur passe un an à l'infirmerie, confirmé dans ses fonctions par le Stade Brestois. Lorsqu'il refait surface, la hiérarchie a bien changé au niveau des dirigeants. Guyot a remplacé Jestin, et Janin porte désormais la casquette de coach. Sahnoun réclame instantanément du temps de jeu et une prolongation de contrat, là où Brest joue la prudence. Le joueur résilie alors son contrat en accord avec la direction et file à Dijon, laissant tous les observateurs du club pantois. Lorsqu'il fait son retour à Le Blé dans la peau d'un titulaire dijonnais en février 2007, il se fait copieusement siffler. À la fin de sa carrière, Nicolas Sahnoun devient entraîneur et dirige notamment Pierre Lees-Melou à l'US Lège Cap-Ferret, ou encore Gautier Larsonneur à Valenciennes.